Gilbert Clamens propose une nouvelle approche des œuvres de M. De Falla et de M. Ravel en unissant deux univers qui se sont longtemps côtoyés en Espagne sans jamais vraiment se rencontrer : la musique traditionnelle portée par le flamenco, et la musique classique servie par les guitares, le violoncelle, le violon, la flûte et la voix.
Telle une inspiratrice que l’on dissimule avec soin, la guitare est une partie essentielle de l’inspiration des musiciens espagnols. Son ombre s’étend particulièrement sur l’œuvre de M. De Falla. Celui-ci est hanté par cet instrument au point qu’une part importante de son travail vise à rechercher tous les moyens instrumentaux pour incarner la sonorité des cordes pincées. L’orchestre sec et âpre de l’Amour sorcier de M. de Falla ne vise-t-il pas tout simplement à être une grande guitare ? Ne trouve-t-on pas dans cette œuvre une illustration éclatante dans laquelle l’orchestre véhicule une pensée musicale qui semble jaillir directement de la guitare elle-même ?
Alors, doit-on parler dans ce cas précis de « transcription » ou bien de réécriture ? Loin des versions classiques dans laquelle il imagine une danseuse qui a du talent et donne à voir des choses nouvelles, Gilbert Clamens nous présente ici une version décalée.
Guitares classiques : Gilbert Clamens et Aurélien Clamens
Guitare flamenca : Kiko Ruiz
Violoncelle : Wilfredo Jose Perez Alvarez
Violon : Sabrina Mauchet
Flûte : Fernando Uehara
Percussion : Juan Manuel Cortes
Voix : Frederika Alesina
Danse : Marta Balparda
Technicien lumière : Fabien Viviani
Technicien son : Nicolas Brouillard
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